Psychologue à Boncelles

Anne-Françoise CREPIN-JACQUEMIN

 

 

Enracinements

 

 

Quelques approches enracinant ma pratique psychothérapeutique...

  

Psychologie analytique jungienne 

 

Carl Gustav JUNG (1875-1961) est un psychiatre suisse. Il fonda la psychologie analytique, appelée aussi psychologie des profondeurs. Il a rassemblé autour de ses travaux des générations de psychologues, d'analystes, de chercheurs et d'artistes. Ses découvertes sont le reflet d'une immense culture où il s'est intéressé, entre autre, au monde occidental et à ses courants de pensée ainsi qu'aux philosophies orientales. Ces pensées, venues de l'orient, sont aujourd'hui remises au goût du jour, notamment grâce à " La Pleine Conscience". Mais C.G. Jung, dans son domaine, en fut le pionnier. Au fur et à mesure de ses découvertes, il prend ses distances avec S. Freud pour se différencier des théories psychanalytiques orthodoxes. En effet, à l'époque, l'inconscient était uniquement considéré comme un réservoir de pulsions refoulées, de traumas et de désirs interdits...

 

Or, selon C. G. Jung, l'inconscient, est une organisation dynamique qui, certes, contient sa part d'ombre, mais qui est également la source des richesses intérieures de chaque individu. Le psychisme devient ainsi une énergie concrète permettant le changementLa reconnaissance internationale de ses découvertes et de sa grande érudition ne l'empêcha pas d'être un praticien à l'écoute de chacun de ses patients, au quotidien.

Il poursuivit donc sa pratique psychothérapeutique sans jamais s'enfermer dans ses propres théories puisqu'il les considérait comme toujours en mouvement et en évolutionIl entreprit également de nombreux voyages qui lui permirent d'approfondir ses recherches sur la psyché et l'âme humaine...

 

 

Je vous propose de lire quelques-uns de ses propos:

 

" Je ne peux pas vous dire à quoi ressemble un homme qui jouit d'une complète réalisation de soi,

  je n'en ai jamais vu. Avant de tendre à la perfection, nous avons à vivre l'homme ordinaire sans

  mutilation de soi. "

 

" On peut se demander pourquoi l'être s'individualise et si cela est souhaitable. Je répondrai que cela

  n'est pas seulement souhaitable, mais que c'est même absolument indispensable, pour

  l'excellente raison que sans son individualisation, l'être demeure dans une  condition de mélange

  et de confusion avec autrui: dans cet état, il accomplit des actions qui le placent en désaccord et en

  conflit avec lui-même... "

 

" La vie s'accomplit dans un équilibre entre la joie et la peine. "

 

" La clarté ne naît pas de ce qu'on imagine le clair, mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur. "

 

" Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l'extérieur comme un destin. "

 

" Il est assez stérile d'étiqueter les gens et de les presser dans des catégories. "

 

" Plus la raison critique prédomine, plus la vie s'appauvrit; mais plus nous sommes aptes à rendre

  conscient ce qui est inconscient et ce qui est mythique, plus est grande la qualité de vie que nous

  intégrons. La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d'Etat absolu: sous sa

  domination, l'individu dépérit. "

 

 

 Psychologie humaniste  

 

Carl ROGERS (1902-1987) est l'un des grands psychologues du siècle dernier,

il  fonda la psychothérapie humaniste.

L'approche rogérienne met l'accent sur la relation entre la personne et le thérapeute. Ce dernier est d'abord et avant tout, lui aussi, un être humain.

Lors des séances, l'accent est placé sur l'acceptation de la personne, telle qu'elle est, dans "l'ici et maintenant", avec le contexte de vie qui lui est propre.

Une attitude humainerespectueuse et accueillante sont les principes-clés de la relation thérapeutique.

Un cadre déterminé est créé par le psychologue qui ouvre la personne à sa transformation

Carl Rogers développa sa pratique autour de l'hypothèse, depuis lors mondialement confirmée, qu'une relation psychothérapeutique humaniste établie permet d'oser l'émergence d'attitudes de changements psychologiques en permettant l'accès aux ressources propres de la personne...

 

 

Je vous propose de lire quelques-uns de ses propos:  

 

" La vie, dans ce qu'elle a de meilleur, est un processus d'écoulement, de changement

  où rien n'est fixe."    

  

" Tout être est une île, au sens le plus réel du mot, et il ne peut construire un pont pour communiquer

  avec d'autres îles que s'il est prêt à être lui-même et s'il lui est permis de l'être. " 

  

" Les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d'un individu sont celles qu'il 

  découvre par lui-même et qu'il s'approprie. " 

 

 " La compréhension comporte un risque. Si je me permets de comprendre vraiment une autre personne,

  il se pourrait que cette compréhension me fasse changer. Or, nous avons peur du changement. "

 

" Nous travaillons dur pour libérer l'extraordinaire énergie qui se trouve cachée dans l'atome et dans son

  noyau. Si nous ne consacrons pas une énergie égale - oui, et autant d'argent - à libérer le potentiel de

  chaque individu, alors le décalage énorme qui existe entre le niveau des ressources énergétiques

  physiques et celui des ressources humaines va nous condamner à une destruction universelle

  bien méritée. "

 

 

Hypnose éricksonienne 

 

 

Milton H. ERICKSON (1901-1980) fut un psychiatre et thérapeute hors du commun. Son histoire l'est tout autant.

A 17 ans, en 1918, il est atteint de poliomyélite et il entend les médecins dire à sa mère qu'il mourrait au plus tard le lendemain matin. Il demande d'installer son lit pour voir le coucher du soleil et il tombe dans le coma pendant 3 jours. Il en ressort presque totalement paralysé.

Plus tard, il sent dans son siège à bascule un bercement qui lui donne l'envie d'aller rechercher dans ses souvenirs les sensations vécues quand il était valide.

Il redécouvre petit à petit les mouvements corporels et il commence à mettre en place une auto-rééducation qui durera quelques années.

Il comprit ensuite avoir développé une capacité à l'auto-hypnose lui permettant de supporter la douleur et la fatigue. Il ne gardera qu'une boiterie légère pour poursuivre son cursus et devenir psychiatre. Il fut ainsi convaincu des ressources inconscientes de l'être permettant le changement. 

Il étudie alors scientifiquement l'hypnose en développant ses propres conceptions.

Il démontre que l'état modifié de conscience fait partie de la vie et qu'il s'agit d'une dynamique interne à respecter.

Il est convaincu que le thérapeute travaille donc avec sa conscience mais il dispose aussi de tout son potentiel inconscient dans la relation thérapeutique.

Par son cursus, il avait étudié les mécanismes mentaux freudiens mais devenu directeur de recherche et de psychiatrie entre 1934 et 1949, il s'en différencie en concevant un modèle de l'inconscient actif et positif qui contient les solutions dont chaque individu en difficulté a besoin.

L'hypnose éricksonienne des années 50 a fortement évolué aujourd'hui et a acquis une reconnaissance indéniable, aux résultats probants, dans le milieu thérapeutique international. 

 

 

Je vous propose de lire quelques-uns de ses propos: 

 

" Chaque existence connaîtra le trouble… mais aussi la lumière. "

 

" L’hypnose, c’est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne. "

 

" En hypnose, vous cessez d’utiliser votre esprit conscient ; en hypnose, vous commencez à utiliser votre esprit inconscient. Parce qu’inconsciemment, vous en savez autant et même bien plus que ce que vous savez consciemment. "

 

" Vous ne travaillez pas avec les patients pour atteindre vos propres buts. Le but est leur bien-être, et si vous réussissez à obtenir leur bien-être, vous touchez indirectement votre propre bien-être. "

 

" Trop de thérapeutes essayent de rassurer leurs patients ; ils essaient de déposséder leurs patients de la réalité de leurs symptômes plutôt que d'accepter et de travailler avec cette réalité. "

 

" Beaucoup de sujets d'hypnose veulent comprendre au lieu de faire l'expérience. Laissez donc les choses se faire. "

 

" J'ai appris presque toute ma psychiatrie - non pas en salle de conférence, non pas en écoutant des professeurs - mais en écoutant mes patients, en observant mes patients. "

 

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